Et c'est reparti pour un tour !

-Venez avec moi.

Il lui fit un clin d'oeil.

-Saint Pierre est un homme, il ne pourra pas résister a votre charme, aucun homme ne peut.

- Saint Pierre est un saint. Les saints ne sont pas censés être sensibles aux charmes féminins. Enfin c'est ce qu'on dit en tout cas...

Elle lui sourit, énigmatique.

- Et puis pour aller au Paradis, il faut ne jamais avoir fait de mal à qui que ce soit... Ce qui n'est pas mon cas... J'ai tué une mouche hier !

-Et pourtant les seins laissent rarement les hommes indifférent, eux.

Il fit un sourire, il avait volontairement joué sur les mots.

-Bah, on va faire un peu de forcing.

Yaone avait parfaitement compris le jeu de mots mais elle préféra ne pas relever.

- Faire un peu de forcing risque de nous envoyer directement en enfer.

Enfin bon ça tombait bien puisque de toute façon c'est là qu'elle irait après sa mort, alors...

Il poussa un petit soupire.

-Eh bien, si s'amuser nous mène en enfer, c'est surement qu'on doit bien se marrer là bas en bas.

Elle sourit amusée.

- Tout dépend de notre sens de l'humour j'imagine.

-Si vous le dites.

Il accosta le barman en espagnol et demanda la carte des cocktails. Quand elle fut arrivé, il invita la miss a regarder.

-Alors, que voulez vous ?

- Ce n'est pas moi qui le dit, c'est les gens croyants.

Elle s'accouda au bar à côté de Peter et jeta un oeil sur la carte. Elle ne comprenait pas un traître mot de ce qui était écrit.

- Quelque chose sans alcool, ça c'est sûr. Mais après...

-Alors...

Il lui fit le détail des recettes sans alcool. Lui en conseillant certains. En attendant qu'elle fasse son choix, il demanda une Pina colada.

Elle sourit en remerciement.

- Merci. Un soleil indien me semble parfait.

Il passa la commande.

-Alors, maintenant que nous sommes tranquillement installé, dites m'en un peu plus sur ce que vous êtes capable de faire. Avec vos pouvoirs, j'entends.

Elle sourit amusée par sa question. N'avait-elle pas prouver ce dont son don était capable ?

- Absorber la douleur par simple contact et soigner, ne vous l'ai-je pas prouver ?

-Si si.

Il sourit.

-Mais je me disais que c'était peut être qu'un aperçu de vos capacités.

Elle ne comptait pas tout lui dévoiler de son pouvoir. D'ailleurs, elle ne comptait pas dévoiler le rapport entre son pouvoir et son apparence à n'importe qui : ses amis certes, mais les autres pouvaient toujours rêver.

- C'est la base de mon pouvoir, après il y a quelques détails, comme le fait que je puisse l'utiliser sur moi ou qu'il me rende plus observatrice que la normale, mais ce ne sont que des détails.

Il haussa les épaules.

-Des détails, certes, mais tout de même des détails utiles et importants.

Une pensée lui traversa l'esprit.

-Mais, vous êtes au courant, pour les écoles ?

La question était vague, mais c'était le but.

Elle sourit amusée.

- Oui, d'ailleurs je me demandais...

Elle se pencha vers lui et baissant la voix continua :

- Dans laquelle étudiez-vous ? La toute rose ou la toute noire ?

Ah, enfin un morceau intéressant. Sa question, par contre, le déprima un peu. Il répondis d'un ton morose.

-La rose... Trop rose.

Yaone rit amusée.

- Quoi, vous êtes un super-gentil et vous n'aimez pas le rose ? Vous n'avez pas honte ? C'est Mademoiselle Alice qui va être déçue !

-Bah... Le rose... C'est du rose. Ça déprime, c'est presque écœurant tellement ça fait bisounours.

Il haussa les épaules.

-Je suis gentil, mais faut pas poussé mémé dans les orties non plus. Et vous, partisane du rose aussi ?

Elle rit légèrement, amusée.

- Ah oui, j'oubliais que les hommes préféraient le bleu, c'est cela non ?

Elle lui refit le petit sourire sadique qu'elle avait déjà utilisé dans l'herboristerie.

- A votre avis ?

-Non, pas forcément non plus.

Il fit un sourire, et vu celui de la jeune femme, il n'hésita pas.

-La toute noire, vous êtes une vraie vilaine.

- Alors les contes mentiraient ? Tsss c'est inadmissible !

Elle continua de lui sourire, toujours sadique.

- Une vraie de vraie !

Il fit un petit rire.

-Alors pour le coup, oui, les contes ne sont que des tissu de conneries.

Les verres arrivèrent, Peter pris le sien, et le leva.

-La preuve, un super gentil, et une super vilaine qui boivent un verre ensemble, sur une plage dominicaine. A la votre!

Yaone prit un air choqué.

- Mais à quoi peut-on se fier en ce bas monde, si même les contes mentent ?!

Elle imita le geste de Peter avec son verre.

- A la vôtre !

Il trinqua, et but une gorgée.

-Que voulez vous, tout fous le camp ma chère. Mais, puisque nous sommes des ennemis, on fais quoi ? Une trêve le temps de s'éclater un peu, où on se tolère mutuellement jusqu’à ce qu'on se déteste ?