Calme et détente

Yaone sourit amusée par le manège de Shoyo. Les serveurs du Valiane seraient contents ce soir. Elle l'attendit puis sortit à son invitation du bar.

- Oui, tout à fait, il est bordé par un sentier qui en fait tout le tour et devient plus sauvage au niveau de la petite forêt qu'ils ont recomposés sur la partie ouest du lac.

Elle commença à marcher dans la direction de l'entrée la plus proche du parc.

Yaone accorda son pas à celui de son compagnon. Elle sourit.

- Effectivement, comme tous les éléments naturels... Ils ne se laissent apprivoiser et utiliser que quand ils le souhaitent, mais ils seront toujours plus forts que n'importe quel humain ou animal.

Yaone regarda un instant le jeune homme, puis elle sourit doucement en hochant la tête. S'il avait un pouvoir lié aux éléments et qu'il voulait le lui prouver, elle attendait de voir le résultat.

- A 99% dirais-je. On ne peut jamais être totalement sûr de rien dans la vie.

- J'avoue que je n'ai jamais envisagé les Dieux comme faisant partie du commun des mortels.

Elle regarda son interlocuteur, curieuse.

- Mais vous semblez les connaître assez bien...

Yaone arrivait à peu près à suivre jusqu'ici.

- La question est comment peut-on savoir quel est votre devenir... Car j'imagine que l'on ne s'amuse pas à développer toute cette énergie quand on a un avenir beaucoup plus commun.

- Désolée je m'exprime mal. Je voulais dire un avenir de non-dieu, l'avenir de la plupart des êtres vivants sur terre au final.

Yaone sourit.

Yaone sourit légèrement.

- Partiellement, oui.

Yaone haussa les épaules.

- J'avoue que je ne comprends pas comment on peut vouloir être un Dieu. Personnellement, je me sens très bien dans ma peau d'humaine banale et sans grand intérêt.

Yaone hocha la tête. Ce genre de discours lui rappelait quelqu'un.

- Oui, j'ai cru remarquer. Mais cela me dépasse. Il est impossible de contrôler tout ce que ces personnes veulent créer et un jour ou l'autre cela se retourne contre vous.

Yaone hocha la tête. Elle sentit qu'il y avait plus que de la haine dans la voix de Shoyo, mais elle n'arriva pas à déterminer quoi.

- Probablement, j'imagine. Mais c'est parfois une bonne chose : cela peut éviter d'aller trop loin et de s'y perdre.

Yaone observa le jeune homme, attentive.

- Je suis désolée.

Elle montra du doigt le lac qui était visible d'où il était.

- Nous y voilà. Cela vous plaît ?

Yaone sourit.

- Je trouve aussi.

Elle secoua la tête.

- Cela semble vous faire souffrir, et mes questions ne vous aide pas à oublier.

Yaone sourit légèrement. Il y a quelques années elle aurait dit la même chose, mais elle avait changé de vie.

- Non, il ne faut pas oublier. On ne peut pas tout oublier. Mais on peut pardonner, accepter et continuer à avancer.