Visite du domaine paternel.

Donatien observa la scène entre les deux femmes en silence, pour lui il n'y avait rien de choquant à ça enfin pas lui en tout cas et le réglement ... il l'avait sans doute un peu oublié.

Il adressa à la jeune femme au bord des larmes un petite sourire qui se voulait rassurant.

Oh ... euh ... non ne vous souciez pas de moi ... continuez.

La femme se mit à genou les larmes roulaient sur ses joues.

- Oh pardonnez moi jeune maitre. Faite de moi ce que vous voulez mais ne la punissez pas. Elle est nouvelle, elle ne savait pas que c'était interdit. Je vous en supplie.

Hein ... ? Jeune maître ? Non non je ...

Il l'observa se mettre ainsi à genoux pour supplier.

Relevez vous ça n'est pas grave.

Pourquoi Raven n'était pas là quand elle jouait la comédie à la perfection comme ça?

- Punissez moi, je le mérite. Si notre maitre apprend ma trahison il va me mettre à la porte. Comment puis-je me faire pardonner ? Je vous en supplie.

Voyons votre Maître n'est pas si cruel, vous devriez le savoir.

Il se pencha vers elle et déposa un baiser sur les lèvres de la jeune femme.

Faute pardonnée et oubliée.

Elle se mit à rougir lorsque leur levres se touchèrent mais elle ne recula pas. Elle aimait bien leur gout. Elle était toujours dans la peau de la parfaite petite fille innocente prete à tout pour se faire pardonner et donc cherchant à comprendre ce que Donatien attendait d'elle.

Elle ouvrit le haut de sa robe.

- Vous me voulez Maitre ? Pour pardonner ma faute ?

Non non je ne vous veux pas. Enfin vous êtes agréable mais ... non et cessez de m'appeler Maître, je vous en pris.

Il se revoyait à l'époque de son père et il n'aimait pas ça.

Elle se releva et ses larmes séchèrent instentanement. Elle fit une belle révérence, sa voix était plus grave, plus ancienne, et ses yeux prirent une couleur verte surnaturelle.

- Bienvenue dans la cour des femmes Donatien.

Il recula d 'un pas lorsqu'elle se releva et la fixa surpris par ce changement soudain.

Qu'est ce que ... qui etes vous ?

- Je me présente. Anat, déesse de la guerre, protectrice du souverain, second femme de votre illustre père. Désolée pour tout à l'heure. C'était... tentant.

Elle renoua le haut de sa robe.

Il la regarda faire avec sa robe.

Je suis ravi de faire enfin votre connaissance madame, est ce que votre illustre mari est là ?

- Le plaisir de cette rencontre est partagé. Ma soeur va etre jalouse de ne pas vous avoir vu la première.

Elle ferma les yeux un instant. Puis les rouvrir. Non Seth avait du partir il y avait un certains temps.

- Non. Il reviendra sans doute dans la soirée. Raven ne devrait pas tarder. Jade est ici si vous souhaitez la voir. Sa tante veille sur elle.

Jalouse ? Vous aviez parié ?

Non les dieux ne jouaient tout de même pas à ce genre de chose ?

Elle se mit à rire. C'était comme une douce mélodie. Tout dans les sonorités de la voix de la déesse, semblait venir d'un autre monde.

- Non. Mais nous avions hate de te rencontrer. L'aîné de notre mari. Le garçon à qui il tient plus que tout avec sa famille. C'est un honneur Donatien de vous rencontrer. Sincérement.

Je ne suis qu'un pauvre humain, madame, je crois que c'est plutot à mois d'etre honoré de pouvoir etre là devant vous.

- Oh non ne m'appellez pas Madame ca me vieillie, appelez moi Anat;

Elle lui montra les jeunes demoiselles du Harem.

- Si vous etiez venu pour elles, je ne veux pas vous déranger surtout.

Je vais essayer mais ne vous promet rien.

Le respect était chez lui une notion importante que lu avait enseigné ses parents et malgré le mal qu'ils avaient put lui faire il trouvait important d'en faire preuve surtout envers une ancienne déesse.

Il observa le coin ou se trouvait les femmes et reconnu deux jeunes femmes qu'il avait failli torturer il y a quelques temps sous le demande de Seth.

J'était venu pour voir Seth mais je suis ravi d'être tombé sur vous. Et si je devez choisir ...

Il observa à nouveau les femmes du Harem.

Je crois que je vous aurais choisi vous.

- Oh comme c'est agréable. Vous allez faire rougir une déesse.

Elle lui fit un charmant clin d'oeil.

- Mais aprés tout, mon charme naturel fait toujours cet effet là.

Elle bougea une méche de cheveux d'une facon frivole.

Je serais ravi de parvenir à faire rougir une déesse.

Il l'observa silencieux un court moment.

A vrai dire je n'imaginais pas ... enfin je ne vous imaginais pas ainsi.

- Comment est ce que vous m'imaginiez?

Elle se reprit, sérieuse à nouveau, prete à l'écouter.

Ben ... comme une guerrière puisque vous êtes déesse de la guerre : très grande, aussi musclée qu'un homme, des traits épais et anguleux, des cheveux cours un peu sales et j'en passe mais je suis heureux de m'etre trompé.

Elle se mit à rire de bon coeur. Seth l'avait-il dépeinte ainsi?

- Votre père aime la beauté, l'intelligence, la grace et la puissance. Vous me décrivez une de ses trés vieille amie, mais il n'a jamais voulu l'épouser.

Elle amenna sa main, au toucher semblable au sable chaud, contre la joue du fils de son mari.

- Vous rassemblez aussi toutes ces qualités.

Une amie encore de ce monde ?

Histoire qu'il se méfie si jamais il devait rencontrer une telle femme.

Ces qualités ? Moi ? Intelligence oui pourquoi pas mais la grace et la puissance j'en doute Madame.

Enfin surtout la puissance, après tout Donatien n'était qu'un humain sans pouvoirs ni force.