À boire, tavernier! (PV)

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Ha les tavernes… Pour une raison qui échappait à Viviana, elles semblaient toutes les mêmes, tout du moins en matière de clientèle et de fonctionnement. Elle en savait quelque chose pour en avoir fréquenté des dizaines dans son monde d’origine. C’était presque un rituel, rendu là et elle avait espéré que les tavernes de ce monde seraient différentes… Une jeune femme capable de se défendre se pointait dans la taverne, commandait un verre d’alcool fort et un imbécile passait un commentaire lubrique. La jeune femme comptait mentalement jusqu’à dix, ne relevait pas le commentaire et continuait à boire. L’autre idiot insistait, la jeune femme perdait invariablement patience et lui disait poliment de ne pas se chercher davantage d’ennuis… Et tout aussi invariablement, l’ivrogne faisait quelque chose de prodigieusement stupide : il décidait de toucher de façon lubrique la jeune femme. Le reste? Oh c’était assez prévisible en fait.

La jeune femme lui mettait son poing sur la gueule, cela déclenchait une bagarre de bar, les ivrognes finissaient en pile pêle-mêle devant la taverne, éjectés par la porte (qui finissait souvent défoncée) ou par les fenêtres quand il y en avait. Certaines tavernes plus vétustes avaient vu un ivrogne passer au travers d’un mur au bois pourri d’ailleurs… Mais ça c’était dans un repaire de pirate, des années plus tôt. Toujours fut-il qu’elle était dans un pub irlandais quand le rituel se répéta et tout passant à proximité de l’endroit pourrait non seulement entendre des bruits de bagarre et voir des gens mordre la poussière du trottoir. Long moment de silence… Et l’endroit redevint parfaitement calme si ce n’était d’un : sert moi un autre verre, tavernier, lancé par une voix aussi féminine que forte. C’est dans cette atmosphère post apocalypse de bar qu’une ex capitaine pirate allait rencontrer une personne venue boire pour oublier…

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve passait dans le coin. Elle avait entendu parler de ce pub irlandais, et avait envie de découvrir un peu ce qui s'y faisait. Mais là! Elle resta bête en voyant ce remue ménage de de gens jonchés sur le trottoir. Elle en revenait pas et resta bloqué un moment devant un pauvre gars peinant à se relever. Elle secoua la tête pour se remettre les idées en place, et offrit sa main à cet homme pour l'aider à se relever. Puis elle se pointa à l'entrée du pub... Où tout était calme.

* Ça craint, je sens que ça craint! *

Elle hésitait visiblement à entrer.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Le patron du pub, apercevant quelqu’un encore debout devant son établissement, se hâta d’aller l’accueillir, espérant que la clientèle ne fuirait pas après ce regrettable épisode. Se répandant en courbettes polies, il essayait par tous les moyens de calmer le jeu, assurant que le petit différend était réglé, que tout était en ordre, etc. Un conseil pour cette jeune femme qui semblait hésiter : ne pas chercher de noises à la géante rousse qui se trouvait à l’intérieure. Bon, géante c’était exagéré : Viviana était grande, très grande même pour un être humain point mais là il y allait un peu fort. Remarquez que l’appellation faisait commerciale : les curieux voudraient voir cette « géante rousse » supposément malcommode. Il fallait faire avec les moyens du bord, dans ce genre de business. Offrant d’ailleurs gratuitement le premier verre, le tenancier espérait avoir réussi à convaincre la jeune femme. Qui n’essaie rien n’a rien.

Toujours seule au comptoir, Viviana venait de finir son verre avant de critiquer la faiblesse des alcools de l’établissement. Ouvrant des yeux ronds, le tenancier confia à Minerve que cet alcool-là avait mis KO des buveurs chevronnés et que cette femme-là le buvait comme de l’eau. Soit elle avait une résistance inhumaine à l’alcool, soit elle cachait bien son jeu et on la retrouverait à dormir sur une table. À cause du raffut causé par Viviana, la plupart des tables et des chaises étaient éparpillées… Ce qui forçait à s’installer au comptoir donc prêt de cette curieuse femme. Un siège directement à sa gauche ou deux sièges à sa droite, c’était au choix.

« Ah ça alors, une autre femme dans ce repaire de canailles… C’est toujours bien, une femme courageuse, cela prouve qu’il n’y en a pas que pour les hommes! Tavernier! Sers à boire à cette damoiselle, c’est moi qui offre! »

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve se laissa guider, sans trop prêter attention à ce que disait le patron. Elle avait toujours cet air halluciné, et se demandait si elle était bien à la bonne époque. Le lieu, le patron, la "géante rousse". Tout était bizarre ici. Installée sans trop de choix près de cette rousse, elle la dévisagea quelque peu, avant de dire au patron :

- Je ne bois pas d'alcool.

Oui, elle avait retenu les recommandations de Yaone, et comptait bien les appliquer. Puis elle s'adressa à sa voisine.

- Je suis plus curieuse que courageuse.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Bah déjà, la curiosité c’est plus actif que de trembler dans son coin et de ne rien faire, ça c’est sûr. Et t’es une bizarre toi, te pointer dans une taverne alors que tu ne bois pas d’alcool… C’est un mode de vie par chez vous ou c’est un choix personnel? »

Les yeux bruns-rouges de Viviana observaient non sans intérêt Minerve, se demandant si elle avait à faire à une habituée de ce genre d’établissements ou juste une curieuse attirée par le bruit. Remarquez qu’elle entrait dans les deux catégories : si elle entendait du grabuge près d’une taverne, elle était la première à pointer le bout de son nez pour voir de quoi il retournait. Passant une main sur sa tenue de capitaine pirate, elle ne put s’empêcher de trouver étrange la façon qu’avaient les gens de se vêtir. Enfin bon, c’était elle l’étrangère en terres potentiellement hostiles, encore que l’Irlande lui sembla un peu comme certaines des contrées de son monde natal. En fait, le Royaume-Uni et l’Irlande pour être exact. Elle se promit d’aller jeter un œil, un jour… Enfin si le temps le lui permettait. Pour l’heure, elle devait se trouver un travail et un logis. Elle ne pouvait pas errer indéfiniment non plus, c’était indigne d’une capitaine pirate!

« Alors, comment tu t’appelles? Moi c’est Viviana Caterina, de l’influente famille des Renzo. Enfin ici ma famille n’existe pas mais à Dlavrat, l’endroit où je suis née, c’est une puissante famille noble. C’est différent de votre monde en tout cas. Vous pratiquez la magie, ici? »

Disant cela, ou plutôt se présentant, elle envoya une magistrale claque dans le dos de Minerve. Disons que cela risquait de pincer un peu… Mais ce n’était pas méchant!

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve resta bouche bée à la présentation de cette femme pirate, elle essayait de comprendre le maximum de ses paroles. Mais elle fut vite remise dans le droit chemin avec cette claque dans le dos, qui n'était pas vraiment la bienvenue. Minerve la regarda droit dans les yeux.

- Bon! Alors déjà, on évite les familiarités Madame. Les claques dans le dos, aussi gentilles qu'elles soient sont à éviter lors d'une première rencontre. Ensuite, je ne bois pas d'alcool, c'est mon droit, tout comme c'est mon droit de fréquenter des bars.

Elle regarda la patron avec le même air déterminé.

- Et normalement, tout bar, quel qu'il soit, propose au moins une boisson sans alcool.

Minerve se calma un peu.

- Sinon, je m'appelle Minerve.

* C'est bien ce que je pensais, ça craint vraiment ici. *

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Vous êtes vraiment bizarre ici… Vous vivez dans un monde étrange qui offre un tas de choses avec facilité, vous vous promenez affublés de vêtements parfois pratiquement sans tissu, vos arts et votre musiques se passent de censure et vous vous formalisez d’une bourrade amicale? »

Viviana était vraiment curieuse de mieux connaitre ce monde dont elle n’avait qu’une vague idée. À vrai dire, Minerve était parmi les premières personnes qu’elle rencontrait en dehors du tavernier, de la clientèle de ce pub et des gens avec qui elle avait eu une altercation au Valiane. Ce n’était pas étonnant qu’elle ait de la misère à saisir toutes les subtilités des contacts humains. Le tenancier, de son côté, bredouilla quelque chose avant d’apporter une sorte de carte des vins mais avec les breuvages sans alcool. Viviana de son côté posa une pièce de monnaie rappelant ces pièces anciennes, de bonne taille donc… Et en or. Par un mélange d’or et d’un autre métal. Une pièce d’or. Faute d’avoir l’argent de l’endroit, elle payait avec la monnaie de son monde. Curieusement, les commerçants ne se plaignaient pas d’avoir ce genre de choses… Sauf s’il fallait rendre le change, évidemment. Là ça devenait plus compliqué.

« Je ne suis pas encore familière avec le système financier de ce monde. Est-ce que ma pièce vaut suffisamment pour nos consommations conjointes? On peut aussi offrir à boire dans ce monde si non? Amitié, rencontre, ce genre d’événement, vous voyez? Dans mon monde natale, c'est de coutume de cuisiner quelque chose pour le voyageur qui s'arrête chez vous et si c'est une rencontre dans une taverne, nous levons nos choppes à la bonne fortune avant de prendre un bon repas. Vous aimez cuisiner? Moi j'adore! Je ne suis pas super douée mais je n'abandonne jamais! »

Il y en avait sans doute suffisamment sur le comptoir pour payer au moins une bonne journée de boisson… Ajoutez cela à son air enthousiaste et cette espèce d'aura qui semblait la nimber (confiance, joie de vivre, assurance mais pas dans le mauvais sens) et vous vous retrouvez à prendre un verre avec une excentrique sympathique!

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

- Bizarre?!

Minerve semblait halluciner. Elle regarda de haut en bas Viviana.

- Mais... Vous vous êtes regardé? C'est clair que vous êtes d'une autre époque, c'est vous l’intrus ici.

Minerve rit doucement, puis hallucina encore plus lorsqu'elle vit la pièce de monnaie de l'étrangère.

- Euh... Ça passe ici, mais faudra quand même vous mettre à la page, si vous voulez mon avis.

Minerve pris la carte que proposait le tavernier, et commanda un simple cocktail sans alcool, à base de fruits rouges et d'eau pétillante.

- Sinon, oui, on peut offrir un verre y'a aucun soucis là dessus. Mais quand une personne est vraiment étrangère, faut mieux éviter, on sait jamais. Il faut apprendre à faire connaissance avant, au moins un peu. Et euh, lever les choppes, euh... Vous pouvez toujours essayer, mais je pense qu'on risque de rester bête. On a pas l'habitude de ça, à moins d'être déjà pompette. Et oui, j'aime beaucoup cuisiner, c'est une passion pour moi.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Enfin un point commun! Mon second, Lynch, disait toujours que pour unir les peuples il fallait contenter leur estomac, que la cuisine c’est universel, au fond. Je me rends bien compte qu’il avait parfaitement raison. Et oui, c’est moi l’intrus ici mais la plupart des gens que je connaisse ont pour habitude de ramener ce qu’ils voient ou expérimentent à eux. »

Le barman ouvrait des yeux ronds, fixant la pièce comme s’il s’était agi du Saint Graal. Viviana semblait l’ignorer complètement mais Minerve, qui était plus à même de voir l’homme en question, pourrait voir là la lueur malsaine de la cupidité. Il y avait des possibilités que cette petite soirée devienne légèrement mouvementée… Mais c’était loin d’être une garantie. Après tout, tous les commerçants étaient un peu comme ça. Est-ce que cela voulait dire que la compagne de boisson du moment, pour Minerve, était une cible facile? Probablement pas. Il y avait là une grande curiosité mais pas de naïveté. Qui plus était, elle semblait plus que capable de se défendre : elle en avait fait la preuve et elle avait le physique pour…

« Vous ne m’avez pas répondu au fait : la magie est-elle pratiquée couramment ici? Nos mondes sont peut-être différents mais il y a certaines choses que je peine à saisir et qui ne s’expliquent pas par la science de l’endroit d’où je viens… »

Pour une étrangère venue carrément d’un autre monde, elle était plutôt sympathique et désireuse de s’intégrer. Pas d’entrer dans le moule, non mais au moins d’être capable de se mêler à « la faune locale », pour reprendre l’expression…

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve fixait le patron, et haussa les épaules.

* Lui aussi il est louche, vraiment. *

- Couramment, oui et non. Mais il y a certaines personnes qui pratiquent, c'est sûr, ou qui ont des pouvoirs qui ne ressortent pas forcément de la magie. Le montrer à tout le monde, en public, non, ou alors c'est très rare et malgré soi. Moi même, je ne m'était rendue compte de toute ces choses surnaturelles qu'en ayant fait la connaissance de ma meilleure amie, et en intégrant l'école de son père.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Ah je vois. Vous êtes étudiante? C’est bien les études, quand on peut avoir un bon précepteur ou un bon tuteur. Vous dites professeur ici, je pense. Et vous étudiez en cuisine, pour parfaire votre passion? C’est toujours bien, une formation continue, cela permet de rester au sommet de son art. Remarquez, moi je n’ai pas eu la plus grande des éducations mais je me débrouilles bien quand même. On peut apprendre énormément par soi-même! »

Que d’enthousiasme, que d’énergie… Minerve parlait, l’autre écoutait avec attention, comme si elle révélait des informations cruciales. Elle aurait pu lire l’instruction pour assembler une table que son auditoire aurait été tout aussi attentif. C’était quand même drôle de voir une grande rousse en costume de pirate en train de se faire expliquer des choses simples pour une autre jeune femme, plus jeune et moins imposante. Cela rappelait un peu le stéréotype de la grande brute épaisse et de son ami plus petit mais plus malin également. Cependant, ce n’était pas exactement cliché car il était évident que Viviana connaissait énormément de choses… Simplement pas dans le même champ d’action que ce que ce monde demandait. Elle était formée au combat, elle était formée à la navigation, elle avait les rudiments d’une formation d’officier de marine… Ce n’était pas une tache, loin de là. Très loin de là même.

Cependant, quand votre monde natale est sans doute à des centaines de milliers d’années-lumière… Vous devez apprendre sur le tas ce qui caractérise ce monde. Comment fonctionne l’éducation, s’il y a des classes sociales, des statuts différents, ce genre de choses.

« Dites, pourriez-vous m’expliquer quelque chose? Pourquoi les gens me demande si c’est carnaval quand ils me voient passer? Un carnaval, c’est une fête non? D’accord, je suis bout en train mais pas à ce point quand même… »

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve essayait d'écouter le plus attentivement possible Viviana. Mais elle parlait vite, et poser bien des questions.

- Je suis étudiante à la Shadow school, vous avez forcément du en entendre parler, où avoir eu quelques brefs échos. Et je suis, en parallèle, non pas une formation de cuisinier, mais de pâtissier/confiseur, pour parfaire ma passion, comme vous dites.

Minerve commençait à s'impatienter. Le tavernier prenait tout son temps pour les servir. Cependant elle ne le montrait pas. Elle ne put s'empêcher de rire à la dernière question de Viviana. Elle la regarda avec insistance.

- Vous avez vu votre accoutrement? On vous croirez sorti tout droit de Pirates des Caraïbes! Bien que les pirates existent toujours de notre temps, ils n'ont plus du tout cette allure, ni les mêmes motivations que ceux d'avant! Enfin... Oui, on porte ce genre de déguisement pour le Carnaval, où les soirées à thèmes, mais pas pour les habits de tous les jours!

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Finalement, le tenancier arriva avec les consommations, ayant mis plus de temps que ce genre de choses aurait dû prendre. Il tendit les verres aux jeunes femmes et s’en retourna plus loin derrière le comptoir. La Shadow School… Oui Viviana en avait entendu parler. Vaguement, très vaguement. Il fallait dire qu’elle était arrivée depuis 72 heures au maximum et qu’en 72 heures, vous passez plus de temps à vous adapter qu’autre chose. Oh grâce à l’argent qu’elle trainait sur elle, elle avait pu survivre, en un sens, à ces trois jours sur terre. De toute façon, elle pouvait survivre à bien pire que cela. Cet endroit n’était pas fondamentalement hostile donc pas de souci à se faire de ce côté. Avant de se retrouver dans de terribles ennuis, il lui en faudrait beaucoup. De plus, elle était venue armée : c’était amusant de constater justement que comme on la pensait en costume de carnaval, on en oubliait la possibilité qu’elle trimballe de vraies armes…

« Donc si je comprends bien, ma tenue qui d’où je viens est parfaitement normale ne l’est pas ici. Et c’est quoi, pirates des Caraïbes? C’est un roman? Une spectacle? Du théâtre peut-être? J’avoue ne pas être familière avec ce qui pour vous est évident… Et je m’excuse de vous assommer de question, vous êtes la première personne à me faire la conversation depuis que je suis ici. J’ai reçu bien des commentaires mais peu d’indications… »

Peut-être que la coutume était différente ici mais d’où elle venait, on donnait quelque chose aux gens qui vous aidait. Elle offrit donc une pièce d’or à Minerve, en remerciement pour son temps. Comme quoi on pouvait être capitaine pirate, perdue dans un autre monde ET polie!

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve pris son verre, et en bu une gorgée.

- Pirates des Caraïbe, c'est un film, un très bon film. Je vous le conseille si vous voulez en savoir plus sur les pirates d'antan. D'ailleurs, vous sortez d'où vous? Vous leur ressemblez pas mal avec votre allure.

Minerve pris la pièce d'or. Elle la regarda longuement, dans tout les détails.

- C'est très joli. Disons que ça me fera un souvenir unique.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Je vous l’ai dit je viens d’un autre monde. J’ai interrompu un sort de portail et le contrecoup m’a atteint. J’ai été aspirée dans le vortex… Et me voilà. Je suis débarquée avec mes armes, ma bourse, mes vêtements mais guère plus. Et là d’où je viens, c’est vous qui seriez étrange à nos yeux. Par contre, nous n’avons pas d’œuvres fictives qui vous dépeignent. »

C’était amusant quand même de constater que sur terre, il y avait eu un équivalent à ce qu’était Viviana mais que l’inverse n’était pas vrai. Vivivana avait été aux quatre coins de son monde sans jamais voir quelque chose d’aussi étrange que ce qu’elle voyait ici. C’était l’équivalent d’un humain qui se serait retrouvé sur un monde extraterrestre… Et donc il y avait de quoi rester surpris ou pour les plus enthousiastes rester émerveillé. Viviana avait hâte de mieux comprendre ce monde pour mieux en saisir les subtilités. Elle aurait des souvenirs à raconter à son équipage… Si elle rentrait chez elle un jour. Ça c’était on ne pouvait moins sûr, hélas. Elle doutait que l’on puisse reproduire le sort ici et même si c’était possible…

Quelles étaient les chances pour qu’elle atterrisse de nouveau chez elle? La magie pouvait être traitre… Et elle ne comptait pas retourner dans son monde pour finir dans un volcan plutôt que saine et sauve avec son équipage. Le risque était grand, excessivement grand… Mais cet exil forcé ne lui plaisait qu’à moitié d’un autre côté. Au moins, son sacrifice n’avait pas été vain, c’était une bonne consolation, c’était ça de gagné.

« Dites-moi Minerve… Euh… Comment dire… Je suis si moche que ça à regarder? Parce que là d’où je viens, c’est très en vogue, vous voyez? Pas que je suive les tendances et la mode… C’est une expérimentation de modèle pour femme d’un costume pour homme. Z’avez déjà essayé de livrer bataille en robe? Je vous le déconseille! »

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

- Moche, non, j'irais pas jusqu'à dire ça. Mais disons que vous attisez la curiosité.

Minerve sourit. Elle se trouvait face à un bien curieux personnage, encore un.

- Livrer bataille, non, j'espère pas déjà, ça voudrait dire qu'on serait en guerre. Mais une simple bagarre en robe, avec un parasite, oui, ça m'est arrivé. Quand on me chercher, robe ou pas, je réplique de toute façon.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Les robes… Instrument d’humiliation s’il en est. Le pire cependant, ce sont les corsets. Celui qui a inventé ça se mériterait un bon coup de poing sur la gueule… C’est un instrument de torture ces machins là et on devrait les bannir! Rassurez moi? Les femmes de votre monde ne porte plus de corset, si? Je veux dire, ce n’est pas une mode que de porter ces trucs là non? Sûrement qu’un monde euh… Évolué comme le vôtre est passé par-dessus ça non? »

Pointant son propre buste (qu’elle avait très généreux), on pouvait aisément comprendre pourquoi elle avait en horreur les corsets. Le tenancier laissa entendre un ricanement et Minerve pu voir sa compagne de boisson du moment serrer les poings. Apparemment, elle faisait e gros efforts pour ne pas laisser son volcanique tempérament prendre le dessus… Et ce n’était pas nécessairement une tâche facile. Après tout, personne n’aimait que l’on rit de lui. Décidant de changer de sujet, elle décida de prendre quelque chose de très large et qui pouvait englober beaucoup de choses. Ce crétin de tavernier ne pourrait se moquer d’elle…

« Vous aimez les voyages, l’aventure? Découvrir de nouvelles contrées, rencontrer de nouveaux visages… Je suppose que vous ne découvrez plus de nouveaux territoires ici mais aller voir ailleurs, ce doit être aussi excitant pour vous que pour nous : partir des mois sur un bateau avec un équipage, affronter vents et marées, ne pas savoir quelles créatures marines vous aller croiser, affronter un vaisseau ennemi sur les flots… On se sent vivre moi je trouve! »

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve regardait Viviana, verre en bouche, un peu bloquée.

* Vraiment je confirme, un moulin à parole! C'est amusant! Bon, par quelle question je commence... Les corsets! *

Minerve dépose son verre et sourit.

- Les corsets, disons qu'il ne sont plus portés autant qu'avant. En fait, ça dépend du style et du goût de la personne. Certains gothiques en portent, et ceux qui aiment le burlesque. Je ne pense pas qu'ils soient aussi désagréable à porter que ceux d'autrefois, mais pour en avoir porté toute une journée, ça reste une délivrance quand on l'enlève.

Minerve haussa un sourcil.

- Personnellement, je ne trouve pas que les robes soient des instruments d'humiliation...

Minerve sourit, les voyages, elle en a fait, mais ça commence à remonter depuis que son père ne fait plus de voyage d'affaire.

- Il y a un temps où j'ai beaucoup voyagé mais plus tellement maintenant.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Quelle curieuse planète quand même, toutes ces mœurs et coutumes différentes, tous ces gens qui apportaient une certaine nostalgie à des choses qui aux yeux de la pirate n’avaient pas leur raison d’être… Elle voulait en apprendre plus, explorer ce monde d’un bout à l’autre, en découvrir les richesses et les trésors… Mais pour le moment ce n’était pas une option, oh ça non. Il faudrait d’abord se trouver un emploi à la hauteur de son talent. Autrement elle se retrouverait sans argent et jamais elle ne serait mendiante, ah ça non. Le travail était sain et pour le corps et pour l’esprit et donc elle s’en trouverait un, elle avait confiance en ses chances. Et puis bon, en attendant, au travers de questions quand même innocentes, elle en apprenait un peu plus sur les réactions des gens d’ici, leur comportement général… Autrement dit comment se comporter pour ne pas les indisposer. Si elle faisait fuir son employeur, ce serait tout sauf une bonne chose. En fait non, ce serait même purement catastrophique.

Posant son verre vide sur la table, elle écouta Minerve commenter sur les voyages. Comment pouvait-on perdre le goût de voyager? Ou était-ce simplement l’opportunité? Allez savoir. Elle, elle savait qu’elle ne perdrait jamais le goût pour la chose. L’inaction, ce n’était pas fait pour elle, elle avait de la misère à tenir en place, d’où cette énergie dans tous ses faits et gestes. Un tour du monde tiens, ça ce serait intéressant. Se payer un tour du monde, puisqu’ici apparemment on ne faisait plus d’escorte de transport sur les mers. Une télévision dans le pub diffusait le journal télévisé diffusait les nouvelles et on put y voir un avion. Viviana ouvrit des grands yeux et pointa l’appareil en question. Apparemment, le moulin à parole venait de trouver un autre sujet de conversation… Les avions. Ou ce qui pouvait voler, peut-être! Elle avait le don pour poser mille et une question, si si, c’était un talent inné!

« Ça! Un avion! Je comprends le terme, je sais ce que c’est… Mais comment ça marche? Là d’où je viens, les zeppelins sont utilisés mais davantage pour la guerre que le transport et ils ne sont pas très rapides. Vos avions par contre le sont prodigieusement plus! »

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve rit un peu. C'est vrai que beaucoup de choses devait être un découverte dans la nouveauté ou dans l'évolution pour une nouvelle arrivante. Bon, les avions, elle n'en connaissais pas un rayon, mais Minerve tenta d’éclaircir un peu plus Viviana sur le sujet, comme elle le pu.

- Nous avons toujours des avions destinés à la guerre, mais aussi au transport et au voyage. Maintenant, plus besoin d'hélices à tourner, ils marchent au kérosène. Ils sont plus rapide, évidemment, mais question pollution, c'est pas terrible!

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

« Vous êtes drôlement gentille vous savez? Vous ne vous moquez pas de mes vêtements ou de mon accent, vous ne passez pas de commentaires sur mon physique… Et en plus vous m’aider à comprendre ce monde, c’est très sympathique. Un jour qui sait, peut-être que votre monde évolué trouvera le moyen d’ouvrir un portail avec mon monde et alors je vous ferai visiter à mon tour! C’est euh… Rustique comme vous dites? Mais on s’y sent chez soi! »

À l’extérieur, une voiture de police se gara, manifestement là à cause du boucan causé précédemment par Viviana. Le problème qui se poserait c’était que Viviana n’avait aucun papier : il n’y avait pas de passeports à son époque et toute documentation permettant son identification était encore dans sa cabine. Sa cabine, elle, se trouvait dans son monde d’origine donc autant dire que les dits papiers n’étaient pas accessibles. L’autre problème qui risquait de se poser c’était que Viviana ne connaissait que très sommairement les règles de ce monde et donc les chances qu’elle dise ou fasse quelque chose qui dérangerait les policiers étaient relativement grandes. À son tour, la probabilité d’une confrontation se présentait, ce qui amènerait des complications additionnelles… Ce qui pourrait ou non être amusant. Et les policiers passèrent la porte du pub, sous le regard horrifié du tenancier…

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve sourit et s'exclama vivement.

- Biensûr que je sais que j'suis gentille! Puis, c'est pas mon truc de me moquer, j'en vois pas trop l’intérêt, et puis chacun à le droit de vivre comme il le souhaite. Je ne sais pas si un jour quelqu'un inventera un portail genre "Stargate", mais merci pour l'invit' en tout cas! Je serais ravie de me prendre pour une pirate, une vraie, au moins une fois dans ma vie!

Minerve remarqua l'arrivée des policiers. S'ils étaient là, c'est qu'il y avait une raison Minerve resta calme, ils étaient là pour faire leur travail, c'est normal. Ils s'approchèrent du bar, et allaient sûrement questionner le tenancier.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Quand le tenancier du bar désigna de façon presque théâtrale Viviana comme l’instigatrice du chaos précédemment causé, cette dernière c’était à demi retourné pour protester. Un policier li demanda ses papiers et elle arqua un sourcil. Papiers? Chez elle les gardes demandaient que l’on décline son identité. En fait il n’y avait pas de papier à son époque, juste du parchemin… Et donc elle fouilla dans une besace qu’elle trainait, extirpant le plus innocemment du monde le journal du jour qu’elle avait acheté pour essayer de mieux comprendre comment fonctionnait ce monde (et comprendre le principe du distributeur à journaux avait été cocasse). Le policier, pensant que Viviana se moquait d’elle, commença à perdre patience et la pauvre voyageuse dimensionnelle malgré elle regarda Minerve, l’air de dire : mais c’est quoi son problème? Elle bredouilla quelque chose quand son partenaire porta la main sur le sabre de Viviana.

On ne touchait pas aux armes de Viviana. C’était comme la croix des catholiques, c’était sacré. Elle avait forgé elle-même et construit chacune d’elle et elle en prenait soin comme si c’était ses enfants, pourrions-nous dire. Non, on ne touchait pas à ses armes. Elle prenait cela comme une agression. Se levant comme un ressort, elle décrocha son pistolet, attrapa le policier par le col et lui plaça sous le menton le canon de son arme. Son collègue sortit sa propre arme, ordonnant à Viviana de lâcher la sienne, auquel cas Viviana répondit que c’était un outrage que de demander à une freelancer de laisser ses armes et que l’on ne pouvait l’enlever que es mains de leur cadavre. Il fallait reconnaitre toutefois que les policiers avaient été prompts à l’agressivité… Ce qui n’arrangeait pas exactement les choses. Probablement que ce serait à Minerve de se faire diplomate car Viviana elle ne savait pas trop ce qui se passait…

Messages : 1400 Date d'inscription : 24/04/2011

Minerve l'air dépitée, leva les yeux au ciel, et lança un long soupire. Avant ce genre de scène l'aurait faite paniquer, mais c'était avant. Elle se leva de sa chaise, et lança un regard presque agressif à Viviana.

- Baisse ton arme, et active toi. J'préfère te le dire, t'es mal barré, alors évites d'aggraver ton cas. Ici, t'es pas chez toi, tu fais pas comme tu veux.

Messages : 94 Date d'inscription : 13/06/2011

Un des policiers se tourna vers Minerve, lui demandant d’où sortait un personnage aussi coloré. Car Viviana avait obtempéré de suite aux dires de Minerve. La menace écartée et cette drôle de femme manifestement calme tout d’un coup les mit un peu mal à l’aise : avec la Shadow School et la Paradize School, il fallait s’attendre à ce genre de bizarreries. Mieux valait laisser ce genre de choses entre les mains des… Experts, si on pouvait appeler des apprentis super héros comme cela. Le service de police avait appris, depuis le temps, que s’en mêler, c’était à ses risques et périls. Non mais avec tous ces gens bizarres, monstres, démons, extraterrestres, magiciens et autres, comment vouliez-vous faire votre travail en bonne et due forme? Viviana, qui commençait à comprendre de quoi il retournait (drôle d’armure pour des gardes…) s’excusa en riant bruyamment, expliquant que chez elle, les gardes, on les reconnaissaient à leurs tabards.

Oui, on pourrait argumenter comme quoi les policiers ont un uniforme… Mais dans une société comme celle d’où venait Viviana, seuls les officiers en portaient et en plus, un policier du XXIème siècle ça n’avait l’air de rien pour une personne de l’équivalent de la Renaissance. Allez savoir si ce fut par peur, parce qu’ils furent charmés ou autre chose mais les policiers décidèrent de ne pas s’éterniser et ne causèrent pas plus d’ennuis que cela, si faire son travail était causer des ennuis. Viviana, encore toute curieuse d’en apprendre plus, se contenta d’attendre qu’ils s’en aillent, demandant ensuite au tenancier un nouveau verre. Ça donnait soif toute cette histoire de réflexion… Regardant non sans une pointe d’amusement Minerve, elle sortit de cette même besace ce qui ressemblait à un globe de verre… Mais qui montrait des images voire des scènes. L’équivalent magique de l’endroit d’un film ou d’un album photo.

« Tu vois? Ils ressemblent à ça les gardes, là d’où je viens. Lui c’est Eldridge, un capitaine de la garde de l’endroit où je suis né. Et là c’est un haut officier de la marine d’où je viens, Edward McAllister. Oh et ça c’est mon bateau, juste là! Avec mon équipage! Elle c’est Myriam, on l’appelle Mimi! Elle s’occupe de la cambuse et c’est une grande gourmande. Un peu maladroite mais une perle, toujours souriante, toujours sympathique! »

» Boire un petit coup et puis c'est tout! [PV]