Une nouvelle tenue

L'homme observa le costume sans un sourire, sans même un regard pour la vendeuse qui devenait de plus en plus livide. Lorsqu'il sentit un regard sur lui il leva les yeux vers Peter avant d'observa la vendeuse.

Je le prend.

La voix était plutot froide, la vendeuse sembla soulagé. Elle s'empressa d'emballer soigneusement le costume pour le tendre à l'homme.

-Bonjour.

Il s'était avancé vers l'homme.

-Vous avez vraiment bon gout, si je peux me permettre. Serai-ce déplacer de vous demander combien cela vous coute ?

Il toisa le jeune homme d'un regard froid. Non seulement il se permettait de lui adresser la parole et en plus il se montrait curieux.

Votre simple approche est déplacée.

Voila qui s'appelle de l'accueil.

-Certainement, j'ai du rater quelques leçons sur l'éducation. Toujours est-il que je trouve que vous avez du gout.

Ce qui est loin d'être votre cas.

Il détourna son regard du jeune homme et prit le paquet que la vendeuse, décomposée, lui avait préparée. Il la salua d'un regard et quitta la boutique.

Peter ne put retenir un sourire.

-Quel homme charmant. Il me fait penser a certains crétins que j'ai rencontré dernièrement.

Il agita la main pour capter l'attention de la vendeuse.

-C'est combien les "sur mesure" ?

V : ... hein ... euh ... ça ... ça dépend du costume, de la coupe, du tissus, des ajouts et ... et du temps passer dessus ...

-Allons... Une aussi jolie demoiselle que vous doit bien avoir une idée de la fourchette de prix. Par exemple, le costume du monsieur qui viens de sortir ? Vous ferez bien une petite indiscrétion pour moi...

Il lui fit un grand sourire charmeur.

V : Non non je ne peux rien dire c'est ... un secret professionnel.

-Voyons... Un secret professionnel ? Dans la vente de costume ?

Il lui fit un petit clin d’œil complice.

V : Je suis navrée mais je ne voudrais pas perdre mon travail.

-Oh quand même. Depuis quand on perds son boulot parce qu'on a communiquer un prix a un potentiel client ? Personne ne le saura, ce sera notre petit secret. Au pire, donnez moi une idée du prix, grossièrement. Ou le nom du monsieur.

V : Il me faudrait au moins 6 mois de salaire pour l'offrir à quelqu'un. Bien ...

Elle reprit un peu de constance.

V : Souhaitez vous continuer les essayages ?

-Six mois... Hum... Oui, on peut continuer. Mais je voudrait quelque chose qui soit un peu plus dans le genre gentleman chic. Vous savez, avec un gilet par exemple, ce genre de petites choses.

Il rumina discrètement. C'était cher, mais largement dans ses moyens. Seulement, aucun costume ne justifiait se prix, sauf s'il était issu directement d'une grande maison de couturier. Et dans ce magasin, il était plutôt étonnant que ce soit un prix pareil.

V : Gilets, cravattes, boutons de manchettes, nous avons tout ce qu'il faut aussi.

-Parfait alors. Vous me montrez si vous êtes moins perturbée ?

V : Je ne suis pas perturbée.

Elle quitta le comptoir pour se diriger là ou se trouvait les "accessoires" autour des costumes.

-C'est sur, vous n'en avez pas l'air...

Il lui adressa un petit sourire narquois.